Le grabuge dans la partie Est de la République Démocratique du Congo , entre les FARDC , le Wazalendo et le mouvement du M23 dans le territoire de Rutshuru et Masisi au Nord-Kivu à 43 jours de la ténue des élections générales est devenu plus intense dans la sous région.

Cette situation sécuritaire dans l’est de la RDC et la résurgence des revendications du M23, exigent un recul de la part des autorités afin de mieux réfléchir et se décider du sort conséquent. Ceci, pour dire que le Président de la République Démocratique du Congo Félix Antoine TSHISEKEDI à le pouvoir à sa corde de pacifier la région et particulièrement la partie Est de la RDC en tenant compte notamment du fait qu’il serait important d’arrêter la discrimination à l’égard de tutsi congolais et dialoguer avec le M23 qui affiche cette volonté.

Les M23 sont-ils congolais ?
Devant le fait,Il faut dire que certains discours non-officiels disent tantôt que le pays est agressé par le Rwanda sous couvert du M23, et pourtant la vérité est difficile à être admise,car ,les M23 est composé de congolais mécontents.
L’escalade abrupte de la crise sécuritaire dans l’est de la République Démocratique du Congo (RDC) est en procession de raviver le conflit interétatique dans la région des Grands Lacs. Bemol tout de même ! La myriade d’acteurs et d’intérêts en jeu défie souvent toute analyse facile.
Le M23 est essentiellement composé par des anciens soldats de l’armée congolaise qui se sont rebellés car ils accusent le gouvernement de marginaliser leur minorité ethnique tutsi. Plus précisément, « la plupart viennent de communautés rwandophones congolaises du nord », détaille Pierre Boisselet, chercheur au groupe d’études sur le Congo dans le Journal Afrique du 4 avril 2022 sur TV5MONDE. Selon lui, les rebelles du M23 « voudraient reprendre les terres qu’ils estiment leur appartenir. »

À la place de diaboliser, dialoguer avec le M23 demeure une priorité ?
En 2013, le journaliste de RFI Christophe Boisbouvier soulignait que la reconnaissance des Tutsis dans la société congolaise « est un vieux problème de fond qui remonte aux années Mobutu et qui n’a jamais été résolu. » Et d’ajouter : « ce que veulent les membres du M23, c’est une meilleure représentativité à l’intérieur des autorités du Nord-Kivu.
La solution viendrait-elle de Kinshasa ?
Il faut dire que la situation à l’Est de la RDC implique les 3 voisins notamment Rwanda, Ouganda et Burundi. Mais au-dela de cette perception des choses, deux éléments importants qui relèvent des causes profondes sont importants à souligner ici, notamment l’arrêt de la discrimination envers les Tutsis Congolais, aller vers le dialogue et puis légiférer les lois qui garantissent les uns comme les autres malheureusement le gouvernement n’arrive pas à respecter son accord, notamment celui du 12 décembre 2013, l’accord entre le M23 et le gouvernement congolais prévoyait notamment la dissolution du M23 en tant que groupe armé. En contrepartie, Kinshasa devait s’engager à faciliter « la démobilisation, le désarmement et la réinsertion » des combattants.

Si nous n’avons pas le courage non seulement de dénoncer mais aussi de proposer des pistes de solutions pour la sortie de la crise,je crois que nous n’aurions pas fait œuvre utile.
Car, cette animosité pourrait intensifier leur soutien à des milices alliées tout en ciblant des ennemis.
Historiquement, les voisins de la RDC se sont servis des milices qui y opèrent pour s’attaquer mutuellement. Un nouveau conflit par procuration pourrait déstabiliser davantage la RDC, et même provoquer une véritable crise de sécurité dans la région.

Avoir le pouvoir d’arrêter la guerre de l’Est de la République Démocratique du Congo, c’est user du mécanisme du dialogue, tout en exerçant sa position stratégique dans les organisations sous-régionales africaines.
Cette situation dans la partie Est de la RDC demeure inquiétante mais aussi c’est une opportunité afin de se positionner en tramant un dialogue véritable avec le M23 , garantir par les lois l’intégration totale des tutsi congolais afin de mettre fin à la guerre par procuration dans la sous région.

Pour comprendre les divergences entre les deux pays sur la rébellion du M23, il faut aussi remonter au génocide des Tutsi au Rwanda, en 1994. Cette tragédie est à l’origine d’un exode massif de Hutu rwandais, accusés d’avoir massacré les Tutsi, en RDC. Depuis, le Rwanda est régulièrement accusé par Kinshasa d’incursions au Congo et de soutien à des groupes armés dans l’est du pays.
Henry Ngindu