L’ Association des Professionnels du 7e art, était en sit-in ce Lundi 26 Juin 2023 devant le Ministère de culture,arts et patrimoine, pour fustiger le status quo observé dans la signature du document portant création du Centre National de Production Cinématographique (CNC) par le Premier Ministre.
Ainsi ils exigent dans un bref délai la prise en compte de leurs revendications contenues dans un mémorandum remis au Directeur de cabinet du Ministre de culture ce jour.
D’après le Secrétaire Général de l’APRO7 Michel Kabeya Kalala,
un projet et un décret loi portant sur la création d’un Centre National de la Cinematographie (CNC) sont depuis le 19 janvier 2023 sur la table du Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde.
« Malheureusement jusqu’à ce jour, ce projet transmis par le Ministère de la Culture à Monsieur le Premier Ministre, quatre mois après, ce dernier n’a jusqu’à présent toujours pas signé le document, déplore-t-il.
Pour cette Association des Cinéastes Indépendants Congolais, le CNC est l’avenir de leur corporation.
» Toutes les mises en place que nous espérons en bien pour le secteur cinématographique Congolais, passe par la mise en place d’un Centre National de Production Cinématographique. L’avenir et le bonheur de chaque interprète (acteur) et cinéaste congolais ne peuvent être mieux envisagés que dans un cadre géré, contrôlé et planifié par un Centre National de la Cinématographie, comme c’est le cas dans tous les pays du monde qui ont compris que le cinéma est un important levier culturel, éducatif, économique et une force diplomatique » , ont-ils estimé dans leur mémo.
Les cinéastes à travers l’APRO7, ont estimé qu’aussi longtemps que le Premier Ministre Jean-Michel Sama Lukonde tarde à signer ce document, c’est l’avenir à tous qui est compromis, mais aussi un retard au niveau culturel et diplomatique accumulé par le pays.
« Dans un contexte où l’espace cinématographique congolais est largement dominé par des films étrangers, la culture congolaise disparaît à petit feu, car dominée par les cultures étrangères.
Dans ce mémorandum des cinéastes lus par le Secrétaire Général de l’APRO7 Michel Kabeya,ils affirment que le cinéma étant un grand véhicule de la culture (la musique, le mariage, l’habillement, …) bref le comportement des congolais est aujourd’hui sensiblement impacté par ce qu’ils découvrent dans les films étrangers. Si rien n’est fait aujourd’hui, les Congolais seront totalement aliénés aux cultures étrangères demain, conclut-on dans ce mémo.
Le Directeur de cabinet du Ministre de culture arts et patrimoine ayant reçu ce mémo a promis de le transmettre fidèlement à qui de droit pour des solutions durables au problème soulevé par ces acteurs du film congolais.
Ils étaient plusieurs dizaines d’hommes et femmes cinéastes professionnels qui ont pris d’assaut le Cabinet du Ministre national de culture arts, et patrimoine situé à Kinshasa Gombe sur le Boulevard du 30 Juin en diagonal de la Fondation Laurent Désiré Kabila.
Basile Muya Kenakulowa